De nombreux messages nous parviennent liés aux nouvelles mesures liées à la crise sanitaire…
Le ministre maintient la formule de la journée de 48h…
Distanciel en présentiel ?
Si un enfant est porteur du Covid, les cours en présentiel sont suspendus en attendant qu’une partie des élèves reviennent après avoir été testés.
Pour les élèves qui ne reviendraient pas (parce que non testés ou porteur du Covid), il n’est pas envisageable de passer des heures en plus pour leur assurer des enseignements en distanciel (voir l’argumentaire plus bas). Nous vous conseillons donc de procéder avec eux comme vous le faites habituellement pour les élèves absents.
Plusieurs options selon vos habitudes : les copains de classe déposent dans la boite aux lettres des absents le travail du jour, les parents des absents ou une personne désignée passent à l’école chercher le travail, ou encore l’enseignant·e transmet ce travail par mail ou l’ENT ou…
Pour les absences des collègues non remplacés
Si on ne peut officiellement pas demander aux parents de garder de façon obligatoire les enfants à la maison, il n’en demeure pas moins que, dans ces conditions, soit les risques sanitaires augmentent car l’accueil se fait en totale contradiction avec l’ensemble des mesures prises depuis plusieurs mois, soit on surcharge démesurément la ou les autres classes de « la bulle ».
De manière informelle, on peut donc solliciter les familles qui en ont la possibilité de garder leurs enfants à la maison. Certaines le font naturellement en prenant en compte les difficultés qu’éprouve l’école en pareille circonstance, d’autres même par crainte du virus.
Pourquoi cette consigne syndicale?
Accepter d’assurer l’enseignement en distanciel alors qu’on le fait aussi en présentiel revient à valider le fait que les enseignant·es peuvent travailler plus (pour gagner… pareil d’ailleurs!).
C’est en tout cas ce que le ministre, de manière insidieuse, laisse entendre en ajoutant chaque jour une charge de travail supplémentaire aux enseignant·es : formations pendant les vacances, formations en dehors des 108h, école ouverte durant les vacances, veille des directrices-directeurs et des enseignant·es durant les vacances et les week-ends pour la gestion des cas de Covid, suppression de jours de décharges de directrices-directeurs en raison du manque de remplaçant·es, prise en charge des élèves des collègues non remplacés…
Pour le Sgen-CFDT, si l’on accepte tout ça sans réagir, sans freiner autant que faire se peut, sans faire part de notre lassitude, fatigue, exaspération voire colère, on laisse entendre qu’on peut encore nous « charger la barque » !
Ça + ça!
En parallèle et pour votre information, nous ne cessons de rappeler une nouvelle fois que la multiplication des chantiers engagés risque fort probablement de ne pas déboucher sur de réels effets tant que le ministre persistera à :
courir autant de lièvres à la fois,
ne pas tenir compte de l’état des troupes usées par la situation et par l’investissement encore plus conséquent que d’habitude depuis deux ans,
ne pas donner du temps pour l’étude, la réflexion collective, qui sont nécessaires à l’appropriation des changements de pratique attendus,
renvoyer un sentiment de mépris à une bonne partie des collègues en diffusant l’idée que les enseignants pourraient toujours faire plus, toujours faire mieux…